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Dans notre pays, les différentes aides auxquelles peuvent prétendre les
athlètes paralympiques sont octroyées par les ministères de la ville et de la jeunesse et des sports. Les
aides sont les mêmes pour tous les sportifs, et leurs montants sont déterminés au cas par cas en fonction du sport. Les
aides pour les sportifs se déclinent en différentes catégories.
Les aides financières et les aides personnalisées
Les
aides financières sont attribuées aux sportifs sur conditions de ressources, et généralement pour une durée déterminée.
Il s’agit d’aides directement octroyées par le
ministère de la jeunesse et des sports, pour les
athlètes de haut niveau ou les médaillés paralympiques. Leur montant est modifié chaque année et convenu entre le ministre et la fédération de chaque sport.
Ces aides ont
pour objectif de financer à la fois le parcours sportif (entraînement, matériel, déplacement, etc.)
mais aussi de préparer « l’après » notamment avec des formations professionnelles.
Ces aides se classent en cinq catégories :
- Sociales : ce sont celles qui sont attribuées temporairement à des athlètes sous conditions de ressources. Le barème pour en bénéficier et le montant des aides sont réévalués chaque année.
- Projets sportifs et professionnels : c’est une allocation forfaitaire octroyée régulièrement qui permet d’aider les sportifs de haut niveau à couvrir les frais liés à leur pratique sportive et / ou à financer une formation professionnelle.
- Compensation du manque à gagner de l’employeur : cette aide consiste à couvrir une partie du salaire du sportif paralympique lorsque celui-ci doit s’absenter pour des entraînements ou des compétitions afin qu’il ne perde pas de revenus. En contrepartie de ce versement, l’employeur doit s’engager à aménager et libérer du temps à l’athlète lorsque cela est nécessaire.
- Primes de performances : elles sont accordées lorsque le sportif s’est classé sur le podium dans des compétitions de niveau européen ou mondial.
- Remboursement des frais ou défraiement vient couvrir les dépenses supportées par le sportif quand celui-ci doit se rendre à une compétition ou à une formation liée à sa pratique sportive (hébergement, voyage, nourriture, etc.) Pour cette aide seulement, l’athlète doit présenter des factures pour chacun des frais occasionnés.
- Les primes aux médaillés des jeux Paralympiques : Or : 50 000 €, Argent : 20 000 €, Bronze : 13 000 €.
Les aides à la formation et les avantages aux examens
Les
sportifs paralympiques, quel que soit leur âge ou leur dernier niveau scolaire,
peuvent prétendre à tout moment à des formations professionnelles, mais aussi à des avantages lors d’examens scolaires, universitaires ou concours de la fonction publique et de la fonction publique territoriale.
Les aménagements pour la scolarité et les études supérieures
Dans le cadre de
l’enregistrement auprès d’une fédération sportive d’un athlète de haut niveau, ce dernier peut bénéficier d’aménagements pour suivre sa scolarité ou poursuivre des études supérieures. Ces dispositifs
s’adressent aussi bien aux espoirs sportifs, aux sportifs individuels, inscrits dans une structure sportive ou dans un club professionnel. Les aménagements concernent tous les types de scolarité : collège, lycée, lycée professionnel ou technologique ou étudiant à l'université ou dans un établissement privé.
Les avantages à l’inscription à certains concours de la fonction publique
Les
critères d’âge ou de diplômes ne s’appliquent pas aux athlètes de haut niveau lorsqu’ils souhaitent passer certains concours de la fonction publique ou de la fonction publique territoriale. Il en est de même pour l’accès à certains cursus paramédicaux comme les filières de la kinésithérapie, de l’ergonomie, de la psychomotricité et de la podologie. Enfin, pour les formations paramédicales,
des places sont réservées dans chaque promotion pour les athlètes paralympiques afin que ceux-ci n’aient pas à passer les concours d’entrée de ces écoles.
Le baccalauréat
Les
athlètes paralympiques peuvent conserver leurs notes du baccalauréat général, technologique ou professionnel durant cinq examens s’ils doivent repasser le bac. En outre, ils ont
la possibilité de passer leur bac en septembre, lors de la session de remplacement, si leur club ou leur entraîneur peut justifier leur absence à la session normale de juin en raison d’un entraînement, d’une formation ou d’une compétition au cours de ce mois.
De plus, depuis 2013, les
sportifs de haut niveau ont droit à un aménagement de l’épreuve de sport du bac, et peuvent choisir de valider leur épreuve facultative de sport avec leur spécialité sportive. Dans ce cas,
ils obtiennent automatiquement la note maximale à l’épreuve physique (16) sans l’effectuer et ne passent qu’un oral sur 4 points concernant leur connaissance du sport qu’ils pratiquent (techniques, règles, réglementation, biologie, etc.).
Les aides à l’insertion professionnelle et les aménagements d’emploi
Lorsqu’un
athlète paralympique occupe un emploi, en contrat à durée déterminée ou indéterminée, il peut
prétendre à la convention d’aménagement d’emploi (
CAE) dans le public et à la
convention d’insertion professionnelle (
CIP) dans le privé. Ces dispositions lui permettent de
bénéficier d’un emploi du temps aménageable en fonction des compétitions et des entraînements. Les heures d’absence peuvent aussi être compensées par la « compensation du manque à gagner de l’employeur ».
Au niveau national, un partenariat et des accords organisés par le gouvernement et le ministère de la jeunesse et des sports permettent aux
athlètes paralympiques de bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans leur orientation professionnelle, leur insertion sur le marché du travail ou leur reconversion professionnelle. Une unité spéciale de
l’Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance (INSEP) est en charge de ces accords depuis 2013.