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Les aides pour les personnes handicapées : de quoi s’agit-il et comment les obtenir ?

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Aujourd’hui, il existe en France de nombreuses aides pour les personnes handicapées, que ce soit dans le domaine du logement, de la mobilité, de l’emploi et de l’insertion ou même encore dans l’aménagement d’un logement.

Toutes ces aides sont à solliciter auprès de différents organismes, et concernent parfois des publics différents. Dans tous les cas, pour les obtenir, il est nécessaire de se rapprocher des administrations publiques telles que la Caisse d’allocations familiales, Pole Emploi ou encore l’Agefiph. Enfin, seules les personnes handicapées de nationalité française ou disposant d’un titre de séjour valide, et résidant en France, peuvent prétendre aux aides financières.

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Les différentes aides

Emploi et entreprise

Il existe de nombreuses aides qui permettent aux personnes handicapées de retrouver un emploi. Elles permettent d’assurer un revenu minimum, d’obtenir un complément de salaire ou encore de bénéficier d’une aide financière pour l’aménagement d’un poste de travail ou pour la formation professionnelle et la réorientation.

L’allocation adulte handicapé (AAH)

Cette aide, mise en place au niveau national via la Loi du 11.02.2005, permet aux personnes handicapées de bénéficier d’un revenu minimum mensuel, qu’elles aient ou non des ressources financières.

L’AAH s’adresse à toute personne dont l’âge est compris entre 20 et 60 ans. Pour l’obtenir, il faut être atteint d’une incapacité permanente de 80 % au minimum. Toutefois, il existe des cas particuliers pour les personnes dont le handicap est inférieur à 80 %. Cette aide est bien sûr soumise à une condition de ressources. Pour y prétendre, il faut que les revenus de l’année N-2 soient inférieurs au plafond fixé au niveau national et réévalué chaque année.

En 2017, la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) et la Caisse d’allocations familiales (CAF), chargée du versement mensuel de l’aide, se basent sur les revenus de l’année 2015 pour déterminer la possibilité d’obtention de l’AAH.

En 2017, les plafonds sont fixés à :

  • 9 730 € pour une personne seule (+ 4 865 € par enfant à charge)
  • 19 461 € euros pour un couple (+ 4 850 € par enfant à charge)

Ces sommes seront réévaluées au cours du premier semestre 2018.

Le montant de l’AAH est lui aussi fixé au niveau national, et est réévalué chaque année, le 1er avril. Par ailleurs, une augmentation générale du montant a été décidée en 2017. Ainsi, l’AAH passera à 860 € le 1er novembre 2018, puis à 900 € le 1er novembre 2019.

Il faut également savoir que ce montant peut varier en fonction des ressources déclarées par le bénéficiaire. Il peut ainsi diminuer lorsque la personne handicapée perçoit par ailleurs un salaire ou des avantages financiers.

L’obtention de l’AAH s’accompagne également d’autres avantages comme l’affiliation gratuite à l’assurance maladie (régime général), l’exonération de la taxe d’habitation et l’ouverture de droits de réduction sociale (téléphone, électricité, gaz, fioul).

Pour demander l’allocation adulte handicapé, il faut s’adresser à la CAF de son département de résidence.

La Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)

La RQTH atteste officiellement d’un handicap et est établie par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH).

Elle détermine notamment si la personne est apte à conserver ou obtenir un emploi en fonction du handicap. Elle permet également d’accéder de manière prioritaire à certains postes de travail et aides financières à la formation et à l’emploi. En outre, son obtention donne accès à Cap Emploi, le réseau d’accompagnement des travailleurs handicapés, et aux aides de l’AGEFIPH et du Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).

Il faut également savoir que seules les personnes ayant obtenu la RQTH peuvent prétendre à l’obligation légale, pour les sociétés de plus de 20 salariés, d’embaucher des travailleurs handicapés.

Vie quotidienne

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)

Créée en 2006, cette aide financière permet de financer tous les besoins en relation avec la perte d’autonomie (aménagement du logement, du véhicule, animaux, etc.). Elle peut être utilisée aussi bien pour aménager son domicile personnel qu’un logement dans un établissement de soins spécialisé. Elle n’est par ailleurs soumise à aucune condition de ressources.

Pour l’obtenir, il suffit de s’adresser à la MDPH qui établira le dossier de demande. Toutefois, l’aide est soumise à certaines conditions :

  • Le bénéficiaire doit rencontrer une difficulté à réaliser une activité essentielle du quotidien (mobilité, entretien personnel, communication ou assurer sa sécurité).

Si la PCH n’est soumise à aucune condition de ressources, son montant se calcule toutefois sur la totalité des rentrées d’argent mensuelles du bénéficiaire. Elle peut également être demandée pour les enfants et les adolescents. Dans ce cas, c’est le tuteur légal qui fera la démarche auprès de la MDPH.

L’Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH)

L’ AEEH est une prestation familiale accordée par la CAF pour un montant de 127,68 euros par mois, pour une durée d’un à cinq ans, avec possibilité de réévaluation si le handicap évolue. Cette somme peut être majorée par la CDAPH. Elle est attribuée sans condition de ressources puisqu’elle a pour objectif de soutenir financièrement les parents (ou les tuteurs légaux) d’un enfant handicapé.

Pour l’obtenir, l’enfant doit avoir moins de 20 ans et un taux de handicap de 80 % au moins ou fréquenté un établissement d’enseignement spécialisé. Cependant, si l’enfant est intégralement pris en charge dans un internat par la Sécurité sociale ou l’État (pupille), il ne pourra pas prétendre à l’AEEH.

La carte de stationnement

Cette carte est accordée à toute personne handicapée dont les déplacements sont réduits ou rendus difficiles. Elle n’est pas soumise à un taux minimum d’incapacité, et reste valable dans tous les pays d’Europe. Depuis le 1er janvier 2017, elle est progressivement remplacée par la carte mobilité inclusion (CMI) qui offre les mêmes avantages.

La demande se fait auprès de la MDPH dont le bénéficiaire dépend, et la carte est accordée pour une durée de dix ans, soit de manière définitive, soit de manière temporaire, en fonction du handicap. Dans tous les cas, elle doit être mise en évidence sur le tableau de bord du véhicule.

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La carte d’invalidité

Elle donne accès en priorité aux places assises dans tous les établissements publics et privés, dans les files d’attente, et dans les cas où elle mentionne « besoin d’accompagnement » ou « cécité », à un accompagnateur.

La demande doit être faite auprès de la CDAPH, et elle est accordée à toute personne dont le taux d’incapacité est de 80 % minimum. Elle est attribuée de manière définitive.

De plus en plus d’aides sont mises en place pour aider les personnes handicapées, tant sur le plan financier que matériel, avec notamment l’adaptation de postes de travail ou des aides à la formation. Par ailleurs, les équipements et matériels nécessaires à l’amélioration de la vie quotidienne, comme les fauteuils roulants, peuvent également être pris en charge grâce à ces aides : de quoi se faciliter la vie de tous les jours !